Il vient de se fonder, sous le patronage de Mme Pérouse, présidente de l’Union des Femmes de France ; du vice-amiral Bayle et du général Sebert, membre de l’Académie de sciences, la Société Française Esperanto Croix-Rouge, dont le double but est de recruter à l’oeuvre de la Croix-Rouge le plus d’espérantistes possible et de propager la langue esperanto dans les milieux appelés, en temps de guerre, soit à prodiguer des soins aux malades et aux blessés, soit à bénéficier de ces soins (militaires et marins).
Le président de cette Société est le général Priou, et son siège social au Centra Esperantista Oficejo, 51, rue de Clichy, Paris. Cette Société française servira de base aux Sociétés allemande, danoise, anglaise, espagnole italienne Esperanto Croix-Rouge dont nous pressentons déjà la création.
L’esperanto est la seule solution du grave problème d’intercompréhension dans les formations et les établissements sanitaires en temps de guerre, problème déja posé par Dunant, l’initiateur de la Conférence de Genève du 22 août 1864, et cherché depuis par le sénateur italien Torelli et l’Allemand Paul Blaschke dans ses Internationale Lazarettesprachführer.
À Dresde,où se tiendront, du 16 au 22 août prochain, les assises du quatrième Congrès international d’Esperanto, la question d’utiliser la langue internationale dans les ambulances et les hôpitaux de campagne sera très étudiée.On prévoit la présence de délégués d’un certain nombre de Sociétés de la Croix-Rouge - du Comité international de Genève, entre autres.
Le Journal (6 juillet 1908)