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Bonkoraj restoracioj / Les Restos du Coeur

En apuda urbeto de mia hejmo estas centro de « bonkoraj restoracioj ».
Tie, oni donas manĝajon al malriĉuloj.

Dans une petite ville à côté de mon domicile il y a un centre des « Restos du coeur ».
Là, on donne à manger aux pauvres.

Article mis en ligne le 7 juin 2020
dernière modification le 18 juin 2023

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Estas naŭdek tiaj centroj en mia regiono.

La manĝaĵon, oni ricevas el pluraj fontoj.
Ekzemple, Eŭropa Unio donas lakton, buteron…
Lokaj supervendejoj donas preskaŭ eksdatajn produktojn.
Ĉiujare, artistoj, kantistoj, steluloj (ili nomas sin « la bastardoj ») donas multekostan spektaklon. Poste, oni vendas diskojn de la evento. La rikoltan monon, la organizantoj donas al la koraj restoracioj. Tiel, oni povas aĉeti nutraĵojn, kiuj mankas.
Krome, unu fojon jare, ni petas la aĉentantoj de la supervendejoj por ke ili donu ion, kion ili volas, al ni.
La ĉefa centro de la departemento (speco de malgranda franca regiono) rajtas uzi monon. Ĝi aĉetas ĉiujn produktojn kiuj mankas. Kaj ĝi disdonas ilin al apudaj centroj.

Mi estas volontulo en la plej proksima centro de mia hejmo.
Vendrede, mi fariĝas speco de dokisto : mi kaj miaj kolegoj devas ricevi, porti, aranĝi kaj prepari la nutraĵojn. Atentu : ne kuiri, sed prepari.


Sabate, ni donas ilin al la malriĉuloj. Kvin punktoj estas preparitaj.
La unua : lakto, akvo kaj aliaj trinkaĵoj
la dua : legomoj, pastaĵoj
la tria : postmanĝaĵoj : fruktoj, sukeraĵoj, ĉokoladon...
la kvara : laktaj produktoj : butero, fromaĝo...
la kvina : viando, fiŝaĵo, ovo.
La profitantoj piediras antaŭ ĉiujn punktojn kaj ricevas produktojn laŭ la nombro de siaj familianoj. Kelkaj ne volas viandon, aŭ porkaĵon… ne gravas.

Ne ĉiuj povas veni kaj preni produktojn.
Du fojojn ĉiujare kelkaj inspektantoj devas kontroli ĉu la malriĉuloj rajtas enveni en la koraj restoracioj. Ĉu ili estas sufiĉe malriĉaj.
Mi estas unu el tiuj inspektantoj. Ni devas esti ĉiam du por tiel kontroli.
Tio okazas en malgranda oficejo kun komputilo. La petanto montru siajn elspezojn kaj siajn enspezojn.
Ni kontrolu : ni havas baremon por helpi nin en tiu malfacila tasko. Eblas ke ni diru « ne ».
Ekzemple : unu homo kiu vivas sole devas havi malpli da kvincent eŭrojn monate.

En nia centro, ni helpas cent dudek familiojn.
Inter ili : virinoj solaj kun infanoj, kampistaj emeritoj (kiuj laboris la tutan vivon), senlaboruloj, handikapuloj, emigrantoj kiuj atendas permisilon kaj ne rajtas labori antaŭ ili ricevas ĝin. Laŭ la akordo de Dublino.

Pri la emigrantoj, ni havas surprizojn.
Ni tuj scias en kiu parto de la mondo okazas dramoj : militoj, malsategoj…
Antaŭ kvin jaroj, ni ricevis multajn eritreanojn.
Antaŭ tri jaroj, siriananojn kaj tunizianojn
Nun, ni ricevas kartvelojn. (apud nigra maro, kaŭkazo)

Ofte, en siaj hejmlandoj, la emigrantoj estis riĉaj. Estas tre malfacile por ili. Nun ili devas peti por ke siajn infanojn povas manĝi.
Mi memoras pri tuniziana advokato, pri siriana aviadisto…

Tamen, kiam oni estas volontulo, oni multe ricevas. Oni interparolas kun tre diversaj homoj, oni lernas pri aliaj kulturoj, oni ricevas ridetojn…

Alundo


Il y a quatre-vingt-dix de ces centres dans ma région.

On reçoit la nourriture de plusieurs sources.
Par exemple, l’Union Européenne donne du lait, du beurre…
Les hypermarchés locaux donnent des produits presque périmés.
Chaque année, des artistes, chanteurs, stars (ils se nomment « les Enfoirés) » donnent un spectacle cher. Ensuite, on vend des disques de l’événement. L’argent récolté est donné par les organisateurs aux Restos du Coeur. Ainsi nous pouvons acheter la nourriture manquante.
Une fois par an, ni demandons aux clients des hypermarchés qu’ils nous donnent quelque chose, ce qu’ils veulent.
Le centre principal du département (sorte de petite région française) a le droit d’utiliser de l’argent. Il achète tous les produits qui manquent. Et les redistribue aux centres voisins.

Je suis volontaire dans le centre le plus proche de mon domicile.
Le vendredi, je deviens une sorte de docker : mes collègues et moi devons recevoir, porter, arranger et préparer la nourriture. Attention : pas cuisiner, mais préparer.

Le samedi, nous la donnons aux pauvres. Cinq points sont préparés.
le premier : lait, eau et autres boissons
le deuxième : légumes, pâtes
le troisième : desserts : fruits, sucreries, chocolat…
le quatrième : produits laitiers : beurre, fromages…
le cinquième : viande, poisson, œufs
Les bénéficiaires vont devant chaque point et reçoivent des produits selon le nombre de membres de leur famille. Quelques uns ne veulent pas de viande, ou de porc. Ça n’a pas d’importance.

Tous ne peuvent pas venir et prendre des produits.
Du fois par an, quelques inspecteurs doivent contrôler si les pauvres ont le droit d’entrer aux Restos. S’ils sont assez pauvres.
Je suis un de ces inspecteurs. Nous devons toujours être deux pour contrôler ainsi.
Cela se passe dans un petit bureau équipé d’un ordinateur. Le demandeur montre ses dépenses et ses revenus.
Nous devons contrôler : nous avons un barême pour nous aider dans cette tâche difficile. Il est possible que nous devions dire « non ». Par exemple, une personne qui vit seule doit avoir moins de cinq cents euros par mois.

Dans notre centre, nous aidons cent vingt familles.
Parmi elles : des femmes seules avec enfants, les ouvriers agricoles (qui ont travaillé toute leur vie), des chômeurs, des handicapés, des immigrants qui attendent un permis et n’ont pas le droit de travailler avant de le recevoir. Selon l’accord de Dublin.

Au sujet des immigrés, nous avons des surprises.
Nous savons tout de suite dans quelles parties du monde sont les drames : guerres, famines…
Il y a cinq ans, nous recevions beaucoup d’Érytréens.
Il y a trois ans, des Syriens et des Tunisiens.
Maintenant, nous recevons des Géorgiens (près de la mer Noire, Caucase).

Souvent, dans leur patrie, les immigrants étaient riches. C’est très difficile pour eux. Maintenant, ils doivent demander pour que leurs enfants puissent manger.
Je me souviens d’un avocat tunisien, d’un pilote d’avion syrien…

Quand même, quand on est volontaire, on reçoit beaucoup. On échange avec des personnes très diverses, on apprend d’autres cultures, on reçoit des sourires...

Alain


Documents
Koraj Restoracioj 35.5 kio / PDF

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